[Critique] Poupoupidou, de Gérald Hustache-Mathieu

Publié le par BDboY

http://leblogcine.fr/image/poupoupidou.jpgC'est cool, je rentre dans le cinéma, et quand je donne mon ticket au gentil monsieur qui le déchire, et qui commence à bien me connaître, il me dit "enfin vous allez voir un bon film !". C'est donc confiant que j'entre dans la salle, accompagné de mes chers acolytes un poil survoltés, mais c'est pas grave. Au contraire, c'est même un gros plus, puisque leur présence m'aura fort amusé au court d'un film qui animera à coup sûr un débat survolté avec le dit employé UGC.

 

Bah ouais, c'est pas cool, mais je vais encore un peu chier sur notre cher cinéma Français, qui une fois de plus ne se casse pas trop le cul. Il y avait là un sujet qui me paraissait quand même pas mal à étudier, à savoir une sorte d'histoire d'amour post-mortem, amené par une réflexion sur l'image de soi et de celui (ou celle) que l'on voudrait être. Au final, tout n'est qu'effleuré, voire même prétexte à raconter une histoire sans grand intérêt, qui se contente d'aligner quelques idées sans jamais les développer, ni même chercher à dissimuler le fait qu'elles n'existe que pour faire avancer le scénario (déjà pas folichon donc).

 

Alors, je commence fort en annonçant la couleur du script, mais ce Poupoupidou est de ces rares films dont je qualifierais le scénar de flemmard. Parce que c'est bien beau de créer un perso se rapprochant de la belle Marilyn, c'est aussi très joli de lui faire croire à la réincarnation, mais c'est quand même beaucoup plus moche quand on se rend compte que ces petites caractéristiques ne servent qu'à raconter une histoire totalement pompée la vie de la star. Totalement pompé oui, jusque dans le moindre détail... Je veux bien être gentil, mais faut quand même pas pousser hein. Changer simplement des noms et y coller une intrigue qui au final se résume à un auteur qui écrit un livre, moi ça ne me suffit pas. Marilyn Monroe devient ainsi la toute mignonne Candice Lecoeur, retrouvée morte dans une zone inter-frontière, un flacon de cachets dans la main. Affaire classée comme suicide aux somnifères et c'est fini. Mais voilà que se ramène David Rousseau, célèbre auteur, revenu dans la région de la ville de Mouthe pour récupérer ce que son père lui lègue dans son testament, à savoir un chien empaillé, le reste allant à la communauté.

 

Et ce petithttp://s.excessif.com/mmdia/i/73/3/poupoupidou-9-10345733yhlky_1798.jpg résumé m'amène au premier gros problème du film, à savoir les détails purement fonctionnels. Le paternel qui meurt, au final, on en entend plus parler et le protagoniste s'en tamponne comme de sa dernière pizza Domino's (qui sont pourtant très bonnes). Ce petit élément de scénar n'a au final d'utilité que de faire revenir notre cher Jean-Paul Rouve dans sa ville natale au moment où la Candice est retrouvée morte et ramenée par la gendarmerie sur la route de l'hôtel vers lequel il se dirige (la vache, c'est beau le hasard !). Le fait même que le personnage soit écrivain n'est là en définitive que pour justifier une narration plus ou moins originale (à coup de flashback, ça va pas chercher très loin non plus). Donc exit la question du point de vue que cet élément aurait pu amener, l'ami Gérald il s'en fout, il préfère passer en prime time sur TF1. Plus tard, lorsqu'il cherche l'inspiration, nous apprenons que David fait de l'hyperaudition (ou un truc comme ça, j'ai oublié le terme), c'est à dire qu'il est doté d'une ouïe plus développée que la moyenne. Et là, naïf que je suis, je me dis que je vais pouvoir trouver une certaine satisfaction dans l'utilisation du son, et la continuité de la scène me le confirme, puisque de simples pas de la neiges offrent une foultitude de détails sonores ! Mais ça s'arrête là, avec un petit rappel au milieu du film dans un café où le mixage se résume à monter le volume de certaines choses, et baisser celui d'autres. Non, en réalité cette capacité n'est là que pour permettre d'entendre un son de grosse cylindrée derrière un moteur de mobylette en écoutant un message vocal sur un téléphone... Pardon ? Tu arrives à entendre ça avec le haut parleur tout pérave d'un téléphone ? Bordel mais je veux le même ! Bon je suis vache quand même, puisque ça lui sert également à sauver de petits lapins qui repartent gambader en disant merci... Je vais pas tous les faire, mais le film regorge de ce genre d'immondices !

 

http://kpitalrisk.free.fr/images/stars/17000/s___cm___sophie_quinton___1___5744.jpgDeuxième gros problème pour moi, et ce n'est pas la première fois que je me fais la réflexion, on se retrouve ici face à un film qui n'assume absolument pas le ton premier degré qui aurait dû être adopté, et qui aurait rendu le tout largement meilleur. C'est ce que je pense hein, mais les gags sont vraiment trop rares et tombent vraiment trop comme des cheveux dans la soupe pour que je pense le contraire. Le film est ainsi parsemé de petites touches d'humour dont on doute méchamment de l'utilité puisque ces gentils calembours ne servent jamais ni le scénario, ni les personnages. Pour ne pas faire de cet article un énorme pavé, je ne vais pas trop les énumérer, mais ça va quand même jusqu'à faire le rapprochement entre la mort d'un JFB avec celle d'un certain JFK... sauf que la balle de 22 est remplacée... par une balle de golf... WHAT THE FUCK !!! Nous avons aussi la jolie réceptionniste de l'hôtel (une tite pseudo gothique qui doit taper dans les 17ans) qui tente désespérément de draguer l'ami Rousseau, mais se prend toujours des râteaux, plus ou moins improbables. Ou encore le même petit Rousseau qui,  forcé de prendre un scooter, déclare à la machine "je te préviens, j'ai gardé les roulettes de mon vélo jusqu'à 11ans" avant de partir sur celle-ci en appuyant bien le coté je ne contrôle pas vraiment la chose. Évidemment, quelques séquences plus tard, plus un seul problème, il apprend vite le bougre. Je vais pas toutes les faire, mais le film regorge de ce genre d'atrocités (je l'ai déjà dit ça non ?) !

 

Donc voilà, après ça se résume à une enquête en mode simpliste et donc un je m'en foutisme total sur les thèmes que j'ai évoqués en début d'article. En plus de ça c'est quand même bien filmé... avec les pieds ! Et ouais faut pas déconner, on va pas se faire chier à soigner la réal, c'est quand même destiné à mamie qui zappe entre TF1 et Antenne 2 le samedi soir à 20h30, et qui mettra Patrick Sébastien à la coupure pub ! Donc on se coltine du cadrage télé de base, des caméras portées qui n'ont pas lieu d'être et des plans qui vibrent ! Nom de dieu,  ne même pas être foutu de bien fixer et stabiliser une caméra embarqué en bagnole, à ce niveau de production, j'appelle ça du foutage de gueule. Bref, on se foule pas vraiment là non plus comme à aucun autre niveau de ce film. Donc bon, c'est long, c'est moche, c'est facile, c'est chiant, ça mérite bien un petit 1/6 ça. Merci à Sophie Quinton, tu es bien jolie et c'est donc là que va le point ! :)

Publié dans cinoche

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